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Palais d’Italie (Ecole de commerce de Maçka)


L'ancienne ambassade d'Italie fut construite en 1907 par l'architecte levantin Giulio Mongeri, sur la colline de Maçka. Cet impressionnant bâtiment ne fut toutefois jamais terminé, car les événements internationaux mirent fin provisoirement aux relations diplomatiques entre l'Italie et l'Empire ottoman. A la fin de la 1ère guerre mondiale, la légation italienne s'installa au palais de Venise à Péra (Beyoglu), qui servait jusque là d'ambassade à l'Autriche-Hongrie.


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Le palais d'Italie fut d'abord laissé un temps à l'abandon, puis fut employé comme dépôt de tabac avant d'être transformé en école de commerce, à quoi il est destiné encore aujourd'hui.

Le bâtiment rectangulaire, de style néo-classique présente trois hauts étages. La façade est flanquée d'une porte monumentale à ogive en marbre. On reconnaît le style de l'architecte Mongeri, dont les constructions sont souvent massives (Karaköy Palace, Maçka Palace).

A la fin du XIXe siècle, la colline de Maçka et les environs de Tesvikiye, étaient couverts de résidences appartenant essentiellement à des princes, princesses et pachas. Les plus beaux palais étaient ceux du prince Yusuf Izzeddine, de la sultane Munire ou le konak d'Ali Rifaat Pacha. Le sultan Abdulhamit avait fait construire deux résidences pour les visiteurs de marque sur la rue devenue Tesvikiye Caddesi, non loin de la mosquée.

Tesvikiye, offrait le double avantage d'être quasiment à la campagne, tout en étant près de la ville, mais aussi à deux pas des palais impériaux des Tilleuls, de Dolmabahçe et de Yildiz. Les années troublées de la fin de l'empire, marquèrent la fin des résidences de Tesvikiye. Les grandes familles ottomanes, et particulièrement la famille impériale, prirent le chemin de l'exil à la proclamation de la République. Les palais et konak furent abandonnés, puis réquisitionnés par l'Etat qui ne put toutefois entretenir ces grandes demeures, en plus de tous les palais du Bosphore. La plupart des bâtiments furent loués, puis vendus comme locaux commerciaux ou dépôts, à des entreprises privées. Ainsi, petit à petit, les résidences se dégradèrent, puis furent démolies pour laisser la place à d'autres locaux commerciaux ou à des appartements.

Le konak Izzet Holo Pacha fut attribué à la légation d'Autriche, puis démoli et remplacé par un immeuble Art nouveau, pour la même légation (aujourd'hui une banque). Le konak en bois de la sultane Chadié (Sahdiye Sultan), qui comportait un harem et un selamlik et qui était entouré d'un immense parc, fut détruit dans les années 30. Il était situé dans l'angle des rues Tesvikiye Caddesi et Nisantasi Caddesi. Plus bas dans la rue Tesvikiye les konak de Munre Sultane, Serif Pacha et du prince Yusuf Izzeddine, furent également détruits dans les années 1930, pour faire place à des immeubles commerciaux, des appartements ou des écoles. Un peu plus au nord, le konak d'Ali Rifaat pacha fut transformé en école arménienne en 1923 et à la même période, celui de Faik Bey, servi de logements aux réfugiés du Caucase et des Balkans.

Aujourd'hui, il ne reste quasiment rien de ses magnifiques demeures et sur la rue Tesvikiye Caddesi, seul le konak de Sait Pacha témoigne encore du passé glorieux du quartier.

Tesvikiye, Mairie de Sisli.

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